J’ai assisté ce 13 mai 2025 à la présentation de la note de politique générale du ministre du Budget devant la Chambre. Cette note trace les grandes lignes de la stratégie budgétaire du gouvernement pour l’année à venir et soulève de nombreuses questions fondamentales sur la trajectoire de nos finances publiques, l’efficacité de la dépense publique et la soutenabilité de notre modèle social.

À cette occasion, j’ai pris la parole pour exprimer ma vision et mes préoccupations sur les choix budgétaires proposés, en insistant sur la nécessité de conjuguer rigueur, responsabilité et relance économique.

 

Le texte intégral de mon intervention est repris ci-dessous:

Intervention débat budgétaire. MM 13 mai 2025

Introduction

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Chers collègues,

  • Aujourd’hui nous débattons de l’avenir budgétaire de notre pays, l’enjeu n’est pas uniquement comptable.
  • Il est profondément politique. Il ne s’agit pas seulement de chiffres, de soldes ou de ratios. Il s’agit de vision, de responsabilité, et, surtout, de courage. Le courage de dire la vérité. Le courage d’agir. Le courage de réformer.
  • Nous vivons une période charnière.
  • Notre pays est confronté à une réalité budgétaire difficile :
  • un déficit structurel qui menace notre souveraineté économique,
  • une dette qui pèse sur les générations futures, et
  • une dépense publique qui continue de croître plus vite que nos recettes, plus vite que notre croissance, plus vite que nos moyens.

À cela s’ajoute une pression fiscale parmi les plus élevées d’Europe, qui étouffe l’initiative, bride l’emploi et freine la compétitivité de nos entreprises.

  • Cette situation, nous ne la découvrons pas aujourd’hui. Depuis des années, des rapports, des études, des institutions – belges comme européennes – nous alertent.
  • Depuis des années, nous savons que le vieillissement de la population rendra inévitable un rééquilibrage profond de notre modèle social.
  • Depuis des années, la nécessité de réformes structurelles s’impose, mais trop souvent, elle a été repoussée au nom du confort du populisme électoral
  • Et bien ce gouvernement, issu d’une majorité claire, fait le choix de ne pas fuir ses responsabilités. Il fait le choix d’une trajectoire budgétaire réaliste et crédible. Il fait le choix de dire qu’on ne pourra pas éternellement faire plus avec moins, ni promettre tout à tout le monde sans jamais payer le prix de la vérité.

Notre cap est clair. Il repose sur trois piliers fondamentaux :

  • Maîtriser le déficit public, non pas pour faire plaisir à Bruxelles, mais pour garantir à la Belgique sa crédibilité financière et sa capacité d’action ;
  • Alléger la pression fiscale qui pèse sur les citoyens et les entreprises, car un État moderne se finance mieux par l’activité que par l’asphyxie ;
  • Réformer l’État et maîtriser les dépenses publiques, non pas en sabrant aveuglément dans les services, mais en recentrant l’action publique sur l’essentiel et en éliminant les redondances et les inefficacités.
  • Chers collègues, nous aurons l’occasion dans ce débat d’examiner les mesures budgétaires dans le détail. Mais avant d’entrer dans les chiffres, j’aimerais rappeler une chose simple : la vérité ne se mesure pas à l’applaudimètre, et la responsabilité politique ne se décrète pas, elle se prouve.
  • Nous aurions pu céder à la facilité, multiplier les chèques électoraux, maquiller les déficits, promettre des lendemains qui chantent sans jamais dire comment les financer. Nous ne l’avons pas fait. Et nous ne le ferons pas. Parce que le vrai courage politique ne consiste pas à plaire, mais à prévoir. Il ne consiste pas à suivre l’opinion, mais à l’éclairer.
  • Le Mouvement Réformateur a toujours été au rendez-vous de la responsabilité. Nous avons toujours assumé notre attachement
  • à une économie libre,
  • à une fiscalité juste et compétitive,
  • à un État efficace et respectueux des deniers publics.
  • Ce débat est l’occasion de réaffirmer ces convictions et de montrer qu’un autre chemin est possible.
  • Un chemin de rigueur, oui. Mais une rigueur au service de la liberté. Une rigueur au service du progrès. Une rigueur au service de tous les Belges.
  • À ceux qui dénonceraient une austérité aveugle, je réponds : il n’y a rien de plus aveugle que de ne pas voir la pente sur laquelle nous glissions.
  • Une dette publique qui grimpe à 90 % du PIB, un déficit structurel supérieur à 3 %, des intérêts qui augmentent mécaniquement et amputent nos marges de manœuvre… Voilà la réalité que nous devons inverser.
  1. Une trajectoire budgétaire claire, solide et crédible

Mesdames et Messieurs,

  • Le mot « trajectoire » budgétaire n’est pas anodin. Il dit une direction, une continuité, un engagement dans le temps. Ce que le gouvernement propose aujourd’hui, ce n’est pas un coup de volant à droite ou à gauche selon les vents politiques, mais un cap ferme, construit sur la durée de la législature et orienté vers une stabilisation durable de nos finances publiques.
  • En ce sens, nous refusons les réponses conjoncturelles à des problèmes structurels. Trop souvent, des gouvernements passés ont tenté de combler des déficits chroniques par des mesures ponctuelles, temporaires ou artificielles. Ce temps est révolu. Il ne suffit plus de gérer l’urgence. Il faut affronter la réalité. La trajectoire budgétaire que nous défendons est fondée sur une méthode rigoureuse, un calendrier clair et des mécanismes de suivi efficaces.

Cette trajectoire repose sur deux principes fondamentaux : la prédictibilité et la crédibilité.

  • Ainsi, le gouvernement a demandé une extension de la période d’ajustement budgétaire de 4 à 7 ans voire plus. Non pour retarder l’effort, mais pour le rendre tenable et efficace. Cette prolongation permet d’amortir l’impact des réformes, d’éviter des coupes brutales, et surtout de bâtir une trajectoire compatible avec notre croissance potentielle.
  • Car oui, une trajectoire budgétaire responsable ne doit pas être un frein à la croissance. Elle doit être un levier. Une dette mieux maîtrisée, ce sont des taux d’intérêt plus favorables. Un déficit contenu, c’est une souveraineté accrue. Une dépense publique mieux ciblée, c’est plus de moyens pour les politiques utiles. Cette trajectoire, c’est notre assurance-vie collective.
  • Nous devons aussi l’assumer devant nos partenaires européens. La Belgique est aujourd’hui sous la surveillance renforcée de l’Union.
  • Non pas parce que nous serions mauvais élèves, mais parce que pendant trop longtemps nous avons reporté les décisions nécessaires. Le plan budgétaire transmis à la Commission européenne n’est pas un document de façade : c’est un contrat de confiance. Il engage notre crédibilité, notre réputation, notre capacité d’influence. Il est donc impératif que nous respections nos engagements.
  • Le choix que nous faisons est celui d’un effort progressif, étalé, ciblé. Il représente un effort cumulé de 42 milliards d’euros sur la législature.
  • Notre trajectoire ne repose pas sur des augmentations d’impôts, mais sur des réformes qui font sens, qui transforment notre modèle pour le rendre plus efficace, plus durable, plus équitable.

Questions :

  • Pourriez-vous préciser les hypothèses de croissance sur lesquelles repose la trajectoire de retour sous les 3 % de déficit à l’horizon 2030 ?
  • Quels sont les mécanismes de suivi ou d’alerte envisagés en cas de dérive sur l’évolution des intérêts de la dette ou sur les rentrées fiscales ?
  • Quel est le plan d’adaptation prévu si certains rendements structurels (spending reviews, réforme des pensions…) s’avèrent plus faibles que prévus ?
  1. Libérer l’initiative en réduisant la pression fiscale

Mesdames et Messieurs,

  • Parmi les freins les plus puissants à l’émancipation individuelle, à l’investissement productif et à l’initiative entrepreneuriale, il en est un qui pèse depuis trop longtemps sur notre pays : la pression fiscale. À l’heure où nous devons relancer la croissance, moderniser notre économie, créer de l’emploi et attirer les talents, nous ne pouvons plus ignorer cette réalité :

 en Belgique, travailler, investir, innover est trop souvent pénalisé fiscalement.

  • Le Mouvement Réformateur a toujours fait de la baisse de la fiscalité sur le travail et l’entreprise un objectif prioritaire. Non par idéologie, mais par pragmatisme. Parce que nous savons que ce sont les travailleurs, les entrepreneurs, les indépendants, les PME, les artisans qui créent la richesse d’un pays. Et que leur envoyer un signal positif est la meilleure façon d’élargir notre base fiscale à long terme, sans matraquer personne.

Réduire la pression fiscale, c’est libérer les énergies. C’est donner à chacun les moyens de ses ambitions. C’est restaurer un climat de confiance, qui encourage à prendre des risques, à créer, à embaucher.

C’est pourquoi, dans cette trajectoire budgétaire, nous avons fait le choix assumé de ne pas augmenter les impôts. Mieux encore : nous avons amorcé un processus de réforme fiscale en profondeur.

  • Cela suppose du courage. Cela suppose de repenser certains mécanismes. Cela suppose, surtout, de résister à la tentation de la facilité.

Mais c’est le seul chemin pour restaurer la valeur travail, soutenir la croissance, et sortir du cercle vicieux de la fiscalité d’urgence.

Questions :

  • Quand le gouvernement compte-t-il déposer le projet de réforme fiscale annoncé dans la déclaration ? Est-il prévu une adoption avant la fin de la législature ?
  • Quels critères ont présidé à la répartition de l’effort fiscal entre allégement sur le travail et élargissement de l’assiette ?
  • L’intention de « ne pas pénaliser l’épargne populaire » est-elle compatible avec une réforme d’ampleur ? Comment sera-t-elle juridiquement encadrée ?

III. Maîtriser la dépense publique par des réformes structurelles

  • Réduire les impôts, alléger la charge fiscale, soutenir la compétitivité : tout cela n’est possible que si nous avons le courage de regarder en face notre dépense publique. Non pas pour la dénoncer systématiquement, non pas pour démanteler l’État, mais pour faire en sorte que chaque euro dépensé soit un euro utile, un euro efficace, un euro justifié.
  • Soyons honnêtes : en Belgique, la dépense publique atteint plus de 50 % du PIB. C’est un record européen. Et pourtant, dans trop de domaines, les citoyens ont le sentiment que l’État ne remplit plus ses missions essentielles : sécurité, justice, santé, éducation, mobilité. Il y a là une contradiction fondamentale. Nous dépensons beaucoup, mais nous dépensons mal.
  • Le gouvernement a engagé cette dynamique. Une analyse approfondie des missions essentielles de l’État est en cours. L’objectif est clair : réduire la complexité, augmenter l’impact, donner plus de moyens là où ils sont vraiment nécessaires, et faire des économies là où elles sont possibles sans nuire à la qualité du service.

Cette démarche s’accompagne de plusieurs leviers concrets :

  • Les Spending Reviews généralisés, qui permettent d’évaluer non seulement la légalité mais surtout la pertinence et l’efficience de chaque dépense. Ce n’est pas un gadget administratif. C’est un instrument de gouvernement.
  • La création d’un registre des subsides, afin d’améliorer la transparence, d’éviter les effets d’aubaine, de mieux cibler l’action publique.
  • La réduction du recours aux consultants externes, quand les compétences existent déjà en interne.
  • La modernisation de la comptabilité publique, pour améliorer le suivi des engagements, éviter les surliquidations, et garantir une meilleure allocation des ressources dans le temps.
  • Mais nous devrions aller plus loin. Il est temps de poser la question du périmètre de l’action publique. Ce que l’État fait, il doit bien le faire. Ce qu’il fait mal, il doit soit l’améliorer, soit y renoncer. Ce qu’il délègue, il doit l’encadrer. Il ne s’agit pas d’une idéologie minimaliste, mais d’une logique d’excellence.
  • La dépense publique ne doit pas être jugée à son volume, mais à son résultat. Ce qui compte, ce n’est pas combien on dépense, c’est ce qu’on obtient en retour :
  • une école qui forme,
  • une police qui protège,
  • une justice qui tranche,
  • un hôpital qui soigne.

 La dépense publique doit être un outil de transformation, pas une fin en soi.

  • Enfin, maîtriser la dépense, c’est aussi protéger notre souveraineté. Car une dette qui enfle, ce sont des marges de manœuvre qui se réduisent. Ce sont des intérêts qui explosent. Ce sont des agences de notation qui menacent. Ce sont des investisseurs étrangers qui nous dictent leurs conditions. Ce sont des arbitrages douloureux demain parce que nous avons fui nos responsabilités aujourd’hui.
  • Il n’y aura pas de maîtrise durable du déficit sans réforme structurelle de la dépense. Il faut oser transformer l’État, oser dire non à certaines dépenses inefficaces, oser concentrer les moyens là où l’intérêt général l’exige.

C’est un acte de courage. C’est un acte de justice. Et c’est une condition essentielle pour garantir la soutenabilité de notre modèle social dans les années à venir.

Questions :

  • Quels engagements le gouvernement est-il prêt à prendre en matière de transparence et de présentation citoyenne du budget (open data, tableaux lisibles, indicateurs de performance) ?
  • Un débat parlementaire annuel sur les indicateurs de performance par programme est-il envisagé, au-delà de la loi de finances ?
  • À ce stade, quelles structures ont été identifiées comme redondantes ou fusionnables dans le cadre de la rationalisation administrative ?
  • Le gouvernement envisage-t-il une réforme du périmètre des compétences ou des synergies avec les entités fédérées pour éviter les doublons ?
  • Quels moyens nouveaux sont mobilisés pour accélérer la digitalisation des services publics (BOSA, eBox, identité numérique, etc.) ?
  • Quel est le pourcentage estimé d’économies attendues des spending reviews sur l’ensemble du périmètre de l’État fédéral ?
  • Le registre des subsides annoncé est-il déjà opérationnel ? À quelle échéance sera-t-il pleinement fonctionnel et interconnecté avec les niveaux de pouvoir ?
  1. Défendre nos valeurs dans un contexte géopolitique incertain

Mesdames et Messieurs,

  • Nous ne construisons pas notre trajectoire budgétaire dans le vide. Le monde autour de nous change, et il change vite. Nous assistons à un retour brutal de l’histoire, à une montée des tensions, à une remise en cause des équilibres géopolitiques et des valeurs démocratiques sur lesquelles repose notre prospérité.
  • Face à cela, notre devoir n’est pas seulement de gérer l’existant. C’est de protéger, anticiper, investir. C’est de garantir à nos concitoyens que la Belgique et l’Europe seront à la hauteur des défis de ce siècle.
  • Cela passe par un effort renforcé en matière de défense. Oui, nous avons décidé d’atteindre la norme de 2 % du PIB pour les dépenses militaires dès 2025, alors qu’elle n’était prévue initialement que pour 2029. Ce choix n’est pas anodin. Il traduit notre volonté d’être à la hauteur de nos engagements internationaux, notamment au sein de l’OTAN, et de jouer pleinement notre rôle dans la sécurité collective de l’Europe.
  • Mais il traduit aussi une prise de conscience plus profonde : celle que la sécurité n’est pas gratuite, qu’elle ne peut plus être sous-traitée, et qu’elle est la condition de tout le reste. Sans sécurité, pas de liberté. Sans liberté, pas de prospérité. Sans prospérité, pas de solidarité.
  • Cela implique de nouveaux investissements, c’est vrai. Mais ces investissements sont structurants. Ils permettent de moderniser nos capacités, de renforcer notre industrie stratégique, de protéger nos infrastructures critiques, y compris dans les domaines cyber, énergétique ou spatial. Ils sont aussi créateurs d’emplois, de savoir-faire, d’innovation.

Mais défendre nos valeurs ne se limite pas à l’investissement militaire. C’est aussi renforcer la résilience de notre société. Cela veut dire investir dans :

  • La sécurité intérieure, avec des moyens pour la justice, la police, la cybersécurité, la lutte contre le crime organisé et le terrorisme.
  • La santé publique, dont la crise du COVID nous a rappelé la fragilité.
  • L’autonomie stratégique, notamment dans les secteurs clés que sont l’énergie, les matières premières, le numérique.

Ces choix stratégiques ont un coût. Mais ne pas les faire aurait un coût bien plus élevé : celui de la dépendance, de la vulnérabilité, de la marginalisation.

Assumer nos responsabilités, ce n’est pas affaiblir l’État, c’est le renforcer là où il est indispensable. C’est cela, l’esprit réformateur : un État fort là où il faut, allégé là où il peut, et toujours au service de l’intérêt général.

Questions :

  • Le financement de la norme OTAN à 2 % du PIB est-il intégré dans les règles de répartition classiques ou fait-il l’objet d’une comptabilité extra-budgétaire ?
  • Quelle part des investissements prévus pour la Défense pourra être fléchée vers le tissu industriel belge ou européen ?
  • Le ministre peut-il détailler les conditions de la clause dérogatoire européenne invoquée pour justifier la souplesse budgétaire sur ces investissements stratégiques ?

Conclusion

Mesdames et Messieurs,

Nous assumons une trajectoire budgétaire ambitieuse mais réaliste. Une trajectoire fondée sur le respect de nos engagements, la justice fiscale, la maîtrise de la dépense publique, la modernisation de l’État et l’investissement dans les priorités essentielles.

Nous refusons le populisme budgétaire. Nous refusons de mentir aux Belges. Nous refusons de repousser les décisions, de construire notre action sur des hypothèses fictives ou des artifices comptables. À l’inverse, nous avons bâti un plan pluriannuel solide, chiffré, cohérent, compatible avec nos engagements européens, mais surtout compatible avec l’avenir de notre pays.

Est-ce difficile ? Oui. Est-ce impopulaire ? Peut-être. Est-ce nécessaire ? Plus que jamais.

À ceux qui critiquent sans proposer, qui hurlent sans agir qu’ils aurait pu, alors qu’ils auraient du,

A ceux qui promettent sans chiffrer… nous, nous apportons un cap, une méthode, une cohérence.

À ceux qui voudraient faire croire que la rigueur est un renoncement, nous disons qu’elle est la condition de la liberté retrouvée, de la prospérité renouvelée, de la solidarité préservée.

Notre projet est un projet de transformation. Il ne se limite pas à contenir un déficit. Il veut restaurer l’équilibre entre responsabilité individuelle et protection collective, entre liberté économique et justice sociale, entre autonomie des citoyens et efficacité de l’action publique.

Nous voulons un État plus simple, plus clair, plus agile. Un État qui accompagne au lieu d’entraver.

Un État qui soutient l’effort au lieu de punir la réussite.

Un État qui fait confiance, mais aussi un Etat qui inspire confiance.

Car en fin de compte, ce que nous engageons ici, ce n’est pas seulement une réforme budgétaire. C’est un choix de société. Un choix pour l’avenir. Un choix pour la Belgique.

Je vous remercie.