Ce jeudi se clôturent les deux jours de conférence Tomorrow’s Tech Today à Gand. Cet événement international a accueilli plus de 400 personnes: experts (académiques) et ministres européens. Un moment essentiel pour la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne afin de présenter mes priorités, de les développer et de les peaufiner.

Mon discours durant les différents panels ou encore les rencontres bilatérales fut axé autour de mes quatre priorités lors de la Présidence belge: la mise en place d’une signalétique pour lutter contre les faux profils en ligne, la reconnaissance des compétences numériques, la création d’une infrastructure souveraine, une blockchain européenne, qui se nommera « Europeum » et la gouvernance de l’IA.

Les discussions ont souligné l’importance cruciale de créer un environnement réglementaire qui encourage l’adoption de technologies innovantes telles que la blockchain, tout en préservant la sécurité et la confiance dans les systèmes décentralisés. Elles ont également ouvert des pistes de réflexion sur les défis et les projets à venir pour développer collectivement notre blockchain européenne, « Europeum », favorisant l’innovation et assurant la sécurité et la conformité aux normes européennes.

Le secrétaire d’État en charge de la Digitalisation souligne:

« Ces deux jours nous ont également donné un aperçu du fonctionnement de l’intelligence artificielle, un domaine qui suscite à la fois enthousiasme et préoccupation, mais qui peut également nous aider à être plus compétitifs et innovants sur la scène internationale avec le soutien d’une gouvernance efficace respectant les valeurs européennes de transparence et de responsabilité. En effet, selon moi, nous devons encourager davantage de compétitivité en matière de nouvelles technologies tout en garantissant une utilisation éthique et responsable. Je plaide pour un  déploiement des vertus du digital et sans jamais brader les droits fondamentaux. Je suis convaincu que ces innovations peuvent être des moteurs économiques forts pour l’Union européenne.»

L’intelligence artificielle est un domaine où l’innovation et la responsabilité sont étroitement liées à notre souveraineté numérique. Les débats ont souligné la nécessité d’une gouvernance, d’une transparence et d’une éthique dans son développement et son utilisation.

Il devient de plus en plus évident qu’harmoniser les structures et les politiques est essentiel pour maximiser les avantages et minimiser les risques liés à l’IA. Promouvoir une structure de gouvernance qui rationalise les espaces existants, en mettant l’accent sur l’aspect algorithmique, créerait des synergies avec les entités existantes ainsi qu’avec les entités futures. Nous pouvons tirer des leçons des expériences passées, éviter la duplication des efforts et promouvoir une utilisation plus efficace des ressources. Une gouvernance collaborative renforcerait la position de l’Europe en tant que leader mondial dans le développement et l’utilisation responsable de l’IA. C’est pourquoi il est important d’élargir le scope de travail d’ECAT, de renforcer ses capacités et de développer les liens étroits avec les États-Membres de l’UE.

En considérant ces technologies comme des moteurs économiques, nous avons l’opportunité de renforcer considérablement notre position concurrentielle sur la scène mondiale. L’Europe peut, si elle l’aspire, devenir un leader indispensable dans le développement et l’application de solutions basées sur la blockchain et l’IA. Cela stimulera non seulement l’innovation sur notre territoire, mais renforcera également notre influence et notre attractivité sur la scène internationale.

Nous devons être proactifs dans la création d’un environnement propice à l’émergence de start-ups innovantes et d’entreprises licornes, à la recherche de pointe et à l’adoption généralisée de ces technologies au sein de nos entreprises. La collaboration entre les acteurs publics et privés est essentielle pour garantir que l’Europe puisse sortir son épingle du jeu dans la révolution technologique tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.

En conclusion, ce que nous avons réalisé lors de ces deux jours de conférence va au-delà de simples discussions. Nous avons jeté les bases d’un avenir où la souveraineté européenne et l’innovation technologique se renforcent mutuellement. Nous devons saisir ces opportunités pour créer un écosystème numérique qui favorise non seulement la croissance économique, mais défend également nos valeurs fondamentales. Nous avons pu échanger et construire pour porter ensemble des projets en commun. Les idées partagées ici doivent se traduire par des actions concrètes. Cela nécessitera une collaboration étroite entre les gouvernements, les institutions, le secteur privé, la société civile et la recherche.

Le secrétaire d’État en charge de la Digitalisation conclut:

« Je tiens à remercier chacun des participants pour leur participation active, leurs idées novatrices et leur engagement envers le futur numérique de l’Europe. Je suis confiant car nous quittons ces deux jours avec une vision plus claire, des perspectives enrichies et un engagement renouvelé envers une Europe numérique, souveraine et prospère. J’aimerais également féliciter, remercier et mettre en avant le travail incroyable réalisé par le SPF BOSA lors de ces deux jours. Toute l’équipe a travaillé sans relâche en coulisses pour faire de cette conférence un succès ! »

Avec ce bilan très constructif, nous avons hâte de tous vous retrouver pour le Conseil Télécom informel à Louvain-la-Neuve les jeudi 11 et vendredi 12 avril 2024.