Un projet du gouvernement en débat
Le gouvernement fédéral prépare la mise en place d’un service militaire volontaire à partir de 2026. Contrairement au service obligatoire d’autrefois, ce dispositif reposera sur le volontariat et s’adressera aux jeunes de 18 à 25 ans.
L’objectif annoncé est double :
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renforcer les effectifs de la Défense, qui font face à un besoin urgent de renforts,
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recréer un lien entre la jeunesse et la citoyenneté, en offrant une expérience collective structurante.
Tous les jeunes de 17 ans recevront une lettre d’information les invitant à s’intéresser au programme. Le nombre de places sera limité dans un premier temps, autour de 500 volontaires, avec une rémunération estimée à environ 2.000 euros nets par mois.
Les arguments en faveur du projet
Pour ses promoteurs, ce service militaire volontaire constitue une réponse pragmatique aux défis de notre temps.
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Il permet d’offrir une expérience de vie aux jeunes, qui peuvent développer discipline, esprit d’équipe et sens des responsabilités.
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Il crée un lien direct entre l’individu et la collectivité, en rappelant que la citoyenneté implique des droits, mais aussi des devoirs.
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Il ouvre une porte vers les carrières de la Défense et de la sécurité, dans un contexte où ces métiers peinent à recruter.
Les critiques et les réserves
L’opposition, en particulier à gauche, redoute une « militarisation de la société » et s’inquiète de l’accès au registre national pour contacter les jeunes.
Certains dénoncent aussi une dépense budgétaire mal calibrée, estimant que les moyens financiers pourraient être investis ailleurs, par exemple dans l’éducation ou la jeunesse.
Mon point de vue
Je considère que ce projet va au-delà d’une simple mesure militaire.
C’est d’abord une invitation à réfléchir à la citoyenneté.
Il ne s’agit pas de contraindre, ni de juger ceux qui ne souhaitent pas s’engager, mais de donner la possibilité à celles et ceux qui le désirent de vivre une expérience au service de la société.
Proposer ce choix, ce n’est pas préparer à la guerre. C’est rappeler que nous faisons tous partie d’un territoire, d’une communauté, d’un pays auquel nous appartenons et pour lequel nous avons une responsabilité partagée.
Une démarche de conscience collective
Au fond, le service militaire volontaire est moins un outil militaire qu’un outil citoyen.
Il nous rappelle que chacun d’entre nous est plus qu’un individu isolé : nous faisons partie d’une collectivité. Et cette collectivité, c’est la Belgique.
Un petit pays, certes, mais un pays qui mérite que l’on s’engage pour lui, avec fierté et conscience.